free style

Se libérer, jouir en peu de mots, être cru, entre le vrai et le faux
des fantasmes, et cette phrase de Valéry dans le dixième de Baricco.
Tout commence par une interruption.

 

 

elle en est là à genoux
les yeux fermés
une madone aux cheveux courts
les mains jointes
sur votre bite elle égrène
un chapelet
en fait le tour
malaxe crache
des speakers
bashung forever
je monte le son

 

ses mains mécaniquement
montent et descendent
entre ses yeux une ride
des vagues sur le front
elle se concentre

 

j’en suis là sur votre torse
à créer de miraculeux bigoudis
de mes doigts que j’enroule
croisement de regards
elle s’arrête
crache dans sa main
deux fois encore
un lac au creux
elle empoigne
votre queue
elle vous tartine
de plus belle
vous gémissez

ne plus entendre bashung
forever votre voix

 

j’en suis là à dénouer le tissu
derrière son cou sa robe
en deux secondes glisse
sur ses menus seins
coince à ses hanches
et contre la mienne
accrochée aux paillettes

 

74197753

 

et vous en êtes là
à forcer vos yeux
voir sous le bandeau
il fait chaud

les nuages éclipsent le soleil sur Paris
rien de tout cela ici la lune brille

10 réflexions sur “free style

    • Allo Jean-Marc, parce que le premier ‘free style’ je l’ai jeté à la corbeille plus tard, je ne le trouvais pas bon du tout. Je l’ai réécrit au complet. Désolée pour ton commentaire qui devais être sur l’ancien texte passé à la corbeille.

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