sortir de l’ascenseur signaler par texto mon arrivée je serai là dans moins de deux dans le bleu nuit de la moquette au motif à géométrie variable mes talons s’enfoncent comme des aiguilles fines mes hanches balancent d’une démarche légère lente sinueuse de droite à gauche du couloir vers la chambre 403 mon imper vibre
instant d’arrêt au mur appuyée je respire profondément excitée d’une main je saisis le samsung dans une poche l’écran clignote d’un doigt je balaie son message vu bien reçu fermer l’appareil le remettre d’où il vient de l’autre main tirer vers le bas la courte robe noire qui me colle à la peau
mes seins débordent du soutien-gorge mes mamelons s’exposent je souris vers la porte grimper les cinq ou six marches peu importe je ne compte pas mon coeur bat j’entends de la musique au travers doucement la porte s’ouvre sur elle pétillante en robe rouge flamenco au décolleté sage surmonté d’une poitrine menue je la dépasse de deux têtes pendant qu’elle me détaille des pieds à la tête par-dessus ses épaules dénudées tout au fond de la chambre tamisée je vous vois assis dos à la fenêtre illuminée de gratte-ciel dans un grand fauteuil de cuir noir les yeux bandés
sans rien dire elle glisse une main sur mon avant-bras m’attire vers elle et m’entraîne dans la salle de bain tout à côté de l’entrée referme doucement même si vous ne pouvez pas nous entendre ce jazz tapisse la chambre de notes sensuelles elle chuchote j’ai cru un instant que tu ne viendrais pas je suis contente il sera surpris je ne lui ai rien dit comme prévu sa voix est claire et dans ses yeux presque noirs je vois ce qu’elle voit dans les miens une vive excitation doublée d’impatience
vers elle je me penche joyeuse et dépose sur sa bouche un baiser improvisé devant son air troublé je lui lance à ça de l’oreille d’un souffle qui chatouille sa nuque je suis prête et toi aussi maintenant allons lui faire la fête
chérie qui était à la porte? la questionnez-vous de votre fauteuil les yeux toujours bandés alors que nous sortons de la salle de bain comme deux gamines complices retenant difficilement un grand fou rire d’une main écrasée sur le rouge à lèvres elle laisse échapper ta surprise mon chéri
alors qu’elle s’avance vers vous je laisse tomber mon imper par terre me dirige tout près vers la table en acajou longeant le mur recouvert d’un immense miroir face au lit et sur laquelle je saisis l’une des bouteilles de champagne dans le seau argenté me verse une flûte
vous souriez vous n’êtes pas con même les yeux bandés vous devinez aux bruits de pas sur le tapis aux parfums mêlés à ces bulles versées que derrière votre femme s’en cache une autre
vous ne savez pas que c’est moi cela n’effleure pas votre esprit vous aimez ce qui se passe vous allez vivre ce fantasme vous écartez les jambes vous dites calmement je bande vous ouvrez la braguette de votre jeans lentement vous vous levez faites descendre votre pantalon à vos pieds le calvin klein suit de près sur vos chevilles le bandeau toujours sur les yeux vous posez de nouveau votre cul sur le cuir déclarez mesdames je suis à vous
(déballage de cadeau à venir)
Et comment! On attend la suite avec impatience 😉
Tres delicatement narré
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Tout à fait d’accord. On attend la suite. C’est bien, cette attente, je trouve.
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L’attente c’est connu affame le désir
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Un peu…mais faut pas que ce soit troooop long 😉
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Hahaha, je vais essayer de publier d’ici ce week-end, promis!
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No rush quand meme 😉
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D’une traite, sans une virgule, vous y allez fort ! 🙂
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Je virgule pas souvent, j’avoue.
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Est-ce à dire que vous ne biaisez pas avec les mots ? 😉
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Encore un bel article ! J’aime beaucoup! À suivre
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Merci!
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